Si l’un de ses syndicat, le SNUipp, a intégré le mouvement depuis quelques jours déjà, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) dit s’associer au mouvement de grève général actuel contre l’insécurité, pour soutenir « la demande d’application immédiate des minimas sociaux en matière de prestations et de salaires et l’exigence d’investissements massifs dans les services publics », mais elle « tient à préciser ses conditions » : « La vraie question du rétablissement de la sécurité au travail et dans la vie quotidienne ne trouvera aucune solution durable dans des réponses simplificatrices qui consisteraient notamment à désigner l’immigration comme responsable ou à se contenter d’une augmentation des effectifs des forces de l’ordre aussi importante et nécessaire fut-elle. » On se souvient de la frilosité du syndicat à participer à un mouvement qui avait dégénéré devant le service des étrangers de la préfecture.
Les syndicalistes considèrent que leur demande de renforcement sécuritaire ou d’encadrement de la vie scolaire, n’ont pas été satisfaites et estiment que l’exclusion des élèves prononcée par le vice-rectorat ne suffira pas à « rétablir le calme et la sérénité ».
Pas plus qu’ils ne satisfont des déclarations « d’intention » de la ministre des Outre-mer sur le plan de sécurisation des transports et établissements scolaires ou des « retenues sur salaire du vice-rectorat. »
« La FSU exige un plan d’urgence pour des services publics de qualité à Mayotte avec des infrastructures adaptées au nombre de personnes à accueillir et un encadrement renforcé grâce à une politique d’attractivité, des conditions de travail décentes pour les personnels comme pour les usagers, des effectifs par classe respectueux des normes de l’éducation prioritaire, une vraie médecine scolaire avec des moyens permettant le suivie de la santé des jeunes, le développement massif du sport scolaire et des structures sportives. »
Elle appelle tous les personnels à se mobiliser massivement notamment à l’occasion de la grève unitaire nationale de la fonction publique prévue le 22 mars prochain « afin d’exiger un plan de rattrapage en urgence pour Mayotte. En 1789, sous la révolution, lors de la création des départements, Mirabeau disait que cette nouvelle unité territoriale devait ‘rapprocher l’administration des hommes et des choses’. Le gouvernement devrait s’en inspirer. »