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vendredi 29 mars 2024
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Crise à Ballou: «Pour l’instant, c’est mal parti»

La conférence de presse organisée par la direction de Ballou ce mercredi matin
La conférence de presse organisée par la direction de Ballou ce mercredi matin (Photo: Y. Deleu)

La crise sociale au sein de la société Ballou n’est toujours pas sur la voie de l’apaisement. «Pour l’instant, c’est mal parti. Mais on n’est pas à l’abri d’un nouveau rebondissement», indique Me Mansour Kamardine, l’avocat de la société.

La direction, qui a envoyé un compte rendu de la rencontre du weekend dernier avec des représentants du personnel (sans les syndicats), attendait une proposition de protocole de fin de conflit. Les salariés ont bien transmis le document mais il ne semble pas de nature à mettre un terme au conflit.

Certes, on y retrouve quelques points sur lesquels les deux parties s’étaient accordées, comme le versement de bons d’achats annuels pour 200 euros à l’ensemble du personnel de Ballou Centre et Ballou Transport. On y trouve aussi une «prime de salissure» de 20 euros par mois pour tous les salariés faisant de la manutention.

Concernant les congés et jours fériés, la direction propose une journée chômée et payée supplémentaire pour Maoulida, en plus des 4 jours fériés obligatoires et de la journée de l’Ide el-fitr déjà accordée. Trois autres jours de deuil religieux seront reconnus comme chômés mais non payés. En contrepartie, la direction demande aux salariés de s’engager à travailler le dernier dimanche du ramadan, et effectuer des heures supplémentaires pendant la période de rentrée scolaire.

Mais cette avancée n’est pas validée dans l’état actuel des choses par les salariés. «Nous accepterons de négocier le point sur les congés lorsque vous accepterez l’ouverture de négociations sur le 13ème mois et les chèques-déjeuner», ont-il fait savoir à Safdar Ballou.

Des négociations après une nouvelle entité

Sur ces deux points, la direction campe en effet sur ces positions: «Compte tenu des difficultés actuelles, le 13e mois et les chèques déjeuner ne pourront être accordés. Cependant, lors de la création de la future identité, ces deux points feront l’objet d’une discussion», avait expliqué la direction après les discussions de samedi.

L'impasse, encore. Et l'inquiétude
L’impasse, encore. Et l’inquiétude

Cette nouvelle entité verrait le jour rapidement, après le 31 mars. C’est à cette date que les frères Ballou souhaitent se séparer de la structure «Ballou Centre», remplacée par une nouvelle société. Safdar Ballou qui serait alors seul à diriger l’entreprise indique ainsi que «les points non encore élucidés seront abordés dans la mesure du possible lors de la création de la nouvelle structure».

En attendant, la direction continue de proposer d’ouvrir des négociations sur la grille salariale «dès le 15 février».

L’inquiétante impasse

Sans accord en vue, Safdar Ballou est en partance pour Paris, pour des rendez-vous d’affaires, laissant les salariés grévistes dans l’impasse. «Ce point presse permettait de rappeler que contrairement à ce qui a été écrit, Safdar Ballou a toujours négocié. Mais pour lui, une négociation c’est quand chacun fait un pas vers l’autre pour trouver un accord. Alors que la réunion de samedi s’était très bien passée, les syndicats reviennent sur ce qui a été dit. Les points d’accord sont sur la table», explique Me Kamardine.

Après deux mois d’inactivité, l’impasse de ce conflit social laisse plus que jamais entrevoir un plan de redressement voire une mise en liquidation de la société. Si rien ne bouge d’un côté ou de l’autre d’ici à la fin du mois, la fin de l’histoire est déjà écrite.

RR
www.lejournaldemayotte.com

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